Témoignages des membres de SA-GE

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Ils et elles racontent leurs façons d'utiliser SA-GE, ce qu'ils et elles en retirent en termes de contacts - de ressources partagées - de discussions et d'échanges, comment SA-GE à pu influencer – orienter leurs activités professionnelles, etc.

(Petite) Histoire du « Groupe SA-GE Sénégal » et premiers constats : témoignages de 4 membres (mars 2013)

Les médias du groupe SA-GE Sénégal :

  • Sur la plate-forme de KM4DEV http://www.km4dev.org/group/km4dev-dakar
  • Page Facebook http://www.facebook.com/pages/Acteurs-du-Savoir/509155595797605

    Marc LEPAGE, responsable « Gestion des Connaissances » pour l'Afrique de l'Ouest et Centrale au PNUD à Dakar

    En arrivant en poste à Dakar en avril 2010, je n’avais pas de réseau de personnes travaillant dans le domaine de la gestion des connaissances à Dakar et peu d’expérience en Afrique de l’Ouest. Intuitivement, je me suis dit que ce serait intéressant de discuter de la problématique GC avec les collègues des agences des Nations Unies impliqués dans ce thème. Après quelques coups de fil, emails (peut être même sur SA-GE : il faudrait chercher..) et des coups d’épée dans l’eau, j’ai convié une quinzaine de personnes à un RDV au café de Rome à Dakar le 29/6/2010, à 17h. L’idée c’était de faire ça en dehors des heures de bureau et dans un cadre informel pour que les gens se sentent libres. Nous étions une dizaine ce soir-là, dont Yannick de Mol et Jean Mège qui deviendront des piliers. Très vite, le groupe s’est élargi à des personnes hors agences des NU et à des personnes travaillant dans le domaine de la communication et de l'information pour le développement. En 2 ans (avril 2010 et mai 2012) nous avons eu une petite quinzaine de rencontres que j’ai organisé dans des lieux différents quasiment chaque fois en choisissant le siège de l'organisation d'un des membres du groupe. C'était une opportunité pour la personne accueillante de présenter son organisation : FRAO, FAO, UNESCO, Jokkolabs, IED Afrique, AK project, AUF, etc. En général, les réunions n’étaient pas très structurées, ce qui me convenait, mais d’autres auraient voulu un peu plus de structuration – de préparation (comme de savoir à l’avance les thèmes qui seraient traités ; nous avons essayé et un certain nombre de fois j’ai pu annoncer à l’avance le sujet du jour). D’une liste initiale de 15 personnes, j’avais au bout de 2 ans environ 50 adresses mail et les réunions attiraient en moyenne une dizaine de personnes. Les participants trouvaient en général les réunions très intéressantes, mais garder le rythme a progressivement demandé plus de temps que je ne pouvais/voulais y consacrer : j'avais un peu l’impression d’être seul à pousser et mon objectif de réseau étant atteint, j’étais moins intéressé. J’avais un peu laissé tomber quand Eric Bernard et Guilaine Thébault Diagne m’ont relancé à l’automne 2012. Ils ont repris le flambeau et organisent désormais les réunions. Au final, pour moi, c’est une bonne expérience de partage entre personnes travaillant dans des domaines connexes ; le réseau a permis à des gens qui ne se connaissaient pas de se rencontrer, à quelques-uns de trouver un boulot/une consultance, à d’autres de trouver un consultant, une référence, etc.

    Guilaine Thébault DIAGNE, Chargée de communication DECISIPH (Droit, égalité, citoyenneté, solidarité, inclusion des personnes handicapées), Afrique de l’Ouest, Handicap International

    Le groupe a de nouveau eu des rencontres à partir de novembre 2012, réunissant des personnes qui connaissait déjà la formule et d’autres non. Les questions de la fréquence et du degré d’organisation se sont de nouveau posées. Nous avons assez rapidement convenu de mensualiser les rencontres et de faire tourner l’organisation. La plus grosse difficulté pour moi reste de faire converger des intérêts divergents entre des personnes qui viennent de différentes types d’organisation (NU, ONG, ONGI, secteur privé, consultants) et de métiers différents (GC et communication). Il me semble toutefois qu’au fil des mois un équilibre est plus ou moins en train de s’installer. Entre 10 et 20 personnes se sont réunis sur les dernières rencontres (pas toujours les mêmes), à raison d’une rencontre toutes les 4 ou 5 semaines, sur invitation d’une personne différente, pour discuter d’un sujet GC ou Communication (en alternant). Il me semble que Marc était parti au départ sur un RDV focalisé sur la GC permettant de fédérer une communauté autour de cette pratique. Cela s’est étendu par la suite à la communication pour le développement. Ainsi d'échange de savoirs, on est passé au partage d'information. Tant mieux pour moi !

    Eric Bernard, consultant TIC, Médias sociaux et Développement

    Ce que j'ai retiré des rencontres auxquelles j'ai assisté :

  • j'ai revu des gens que je connaissais mais que je ne vois pas assez régulièrement (souvent à cause des aléas du travail et des changements de situation professionnelle) ;
  • j'ai rencontré des gens que je ne connaissais pas, dans mon milieu ou dans d'autres milieu (par exemple Xavier Aucompte, entrepreneur privé du Canada) ;
  • j'ai découvert des structures (IED Afrique par exemple), ou la localisation du siège de structures que je connaissais par ailleurs (FRAO par exemple) ;
  • j'ai pu être informé d'événements, d'initiatives ou de publications d'organismes différents (DIMITRA de la FAO par exemple) ;
  • j'ai pu découvrir des méthodes (à la FRAO justement).
    Ce sur quoi je mettrais l’accent c’est l’aspect « multi acteurs » qui est extrêmement rare à ma connaissance. C’est vrai que nous avons peu intégré jusqu’à présent le secteur public (municipalité, ministères, etc.) mais il est plutôt question de consolider d’abord la formule actuelle avant d’ouvrir le groupe à d’autres audiences (secteur public mais aussi médias, instituts de formations, etc.).

    Abdou Fall, conseiller de la coordination de ENDA PRONAT

    Je suis membre de ce groupe et j'ai été actif durant ces premiers jours et premières réunions. J'ai eu à organiser une des rencontres à la FRAO et à présenter la méthodologie de planification suivi & évaluation centrée sur l'apprentissage et la réflexion : Outcome Mapping (Cartographie des incidences). Malheureusement je participe plus aux rencontres depuis longtemps du fait d'une part que je travaille plus directement ou de manière spécifique sur la GC et d'autre part j'ai changé d'organisation depuis juillet 2012. Néanmoins je reste encore très intéressé par tout ce qui touche la gestion des savoirs ou des connaissances. Cette initiative de Marc a été très utile. Personnellement cela m'a permis de connaître de nouvelles personnes et de découvrir que la Gestion des Savoirs en tant que stratégie de management des projets de développement était aussi utilisé dans le domaine des BTP dans plusieurs pays. Je crois cet aspect qui avait été introduit lors de la seconde réunion du groupe qui s'est tenu dans les locaux de l'ONUSIDA à Dakar m'avait beaucoup intéressé. La rencontre des acteurs du savoir de Dakar a été un espace de découverte, d'échange et de partage d'expériences sur différents aspects liés à la GS et à la communication. C'est une initiative à encourager et à poursuivre en lui donnant un contenu qui vise le renforcement de la prise en compte de la GS dans les politiques et les programmes de développement. La formation, le partage d'expérience, le partenariat autour d'actions concrètes devraient être au centre de ce contenu. L'informel "organisé" aussi serait une modalité de fonctionnement pertinente qu'il faut maintenir pour stimuler la réflexion et la créativité !

    «Ce que je retiens de SA-GE et comment j’utilise le groupe»

    Témoignage de Ewen Le Borgne (avril 2013), expert en communication et en partage de connaissances, International Livestock Research Institute – ILRI

    SA-GE est pour moi un espace d’échange dans ma propre langue, que je n’utilise que peu dans mon travail. La communauté me permet de garder un pied dans le monde francophone, même si ce monde n’est pas que francophone (il comprend aussi l’anglais, le wollof, le bambara, le mooré, le fulfulde et bien d’autres langages). Par ce biais je reste au courant des questions qui traversent la francophonie de la gestion des connaissances, mais je peux également établir de temps en temps des ponts avec mon travail dans le monde anglophone. Au-delà, je retire de nombreuses ressources en français et autre, qui même si elles ne me sont pas nécessairement utiles directement le sont à plus long terme, quand j’ai l’occasion d’échanger avec d’autres francophones travaillant dans notre domaine et ne connaissant pas SA-GE. J’apprécie également la fonction de réseau des réseaux francophones que SA-GE officie. En effet au moyen de SA-GE j’en apprends plus sur ce qui se passe dans le cercle burkinabè, sénégalais, au Congo, etc. et j’apprécie énormément de voir des liens se tisser entre les membres de ces réseaux qui partagent des questionnements et expériences similaires. C’est l’essence d’initiatives comme la semaine africaine de la communauté KM4Dev (25-29 mars 2013).http://wiki.km4dev.org/African_KM4Dev_Community_Week Enfin, et ce n’est pas négligeable, je reste aussi en contact avec un réseau de personnes que j’apprécie ou bien que je ne connais pas (encore) en personne mais que j’apprends à rencontrer au travers de cet espace commun. J’espère qu’on aura tous l’occasion de se rencontrer lors d’une rencontre physique tous ensemble pour renforcer nos liens et échanger à bâtons rompus en personne. J’espère que SA-GE demeurera longtemps un espace d’échange vibrant où les membres se sentent l’envie de partager, de s’enrichir mutuellement et de contribuer à quelque chose de plus ouvert et libre qu’une organisation de développement.

    Témoignage de Kabou Kambou Kadio (mars 2013), consultante documentaliste, enseignante en science de l’information

    Ma participation au groupe a permis de faire de nouvelles connaissances sur le groupe et à travers les rencontres "face to face" que nous avions pu tenir au niveau du Burkina Faso. En outre, j’ai pu apprendre à travers les questions et les réponses des membres du groupe. C’est sur le groupe que j’ai découverts certains outils à l'image de Scoop.it pour la veille informationnelle. Je suis une « consommatrice » des informations publiées sur le groupe. Le groupe du Burkina a pu tenir environ 4 rencontres. Nous avions élaboré un projet de plan d’action afin de mettre en œuvre des activités qui puissent nous permettre d’avancer. Cependant, les activités des uns et des autres n’ont pas permis de le finaliser pour entamer la mise en œuvre. Je dirai merci à tous les membres pour le sens du partage des connaissances et de l’information. Bon vent au groupe.

    Témoignage de J. Yennenga Kompaoré (mars 2013), gérante de l'atelier Performances

    Je suis souvent frustrée de ne pas pouvoir plus participer aux discussions et pire, de ne pas plus exploiter toutes les opportunités qui se trouvent sur SA-GE et KM4Dev. Par moi c’est juste une question de temps parfois, mais souvent aussi je me sens inondée par le flot d’informations : questionnements et réponses qui se bousculent. Souvent, les mots – les concepts sont nouveaux pour moi. Le temps de creuser un peu, et il y a déjà plusieurs autres messages qui arrivent. Je me sens tout simplement larguée. J’ai l’impression qu’il faut avoir une grande vitesse de pour être dans le coup. Je suis bluffée par les personnes qui arrivent à réagir à presque tous les messages et qui ont tout le temps, une réponse, un conseil, une info, une source à partager. Quelle «knowledge culture» ! Et comment font-elles pour trouver aussi le temps de travailler ! ? J'ai remarqué que j'ai du mal à être régulière et aussi proactive que je le souhaite, parce que le temps ne me permet tout simplement pas de mieux participer pour le moment. Sur la liste anglophone, KM4dev, par exemple, il y a tellement de choses intéressantes qui se disent, mais cela va si vite ! En général, j'ouvre quand même les mails, car je suis une grande noctambule. Je vois souvent arriver le mail du jour en live vers minuit ! Je lis, mais souvent, après une longue et dure journée et soirée de travail, la fatigue fait que je lis en diagonal. Parfois le sujet m'intéresse particulièrement alors je fais vite fait une réponse. En effet, quand je remets au lendemain, le mail passe aux oubliettes. Dans la journée au service, j'évite un peu de regarder /répondre aux discussions, car mine de rien, cela peut me prendre beaucoup de temps sur mes obligations quotidiennes. Peu à peu, j'essaye de concevoir des projets fédérateurs où je pourrais combiner mon activité professionnel et mes activités SA-GE / KM4dev. SA-GE et KM4DEV sont devenus pour moi comme des repères très importants. L’impression de ne pas être seule, d’appartenir à une communauté de pratique sur qui je peux compter quand j’ai des blocages. Comme Abdou, je remercie tous ceux et toutes celles qui font vivre notre communauté. C'est un repère pour moi et c'est très rassurant de savoir qu'il y a d'autres personnes avec qui je peux partager et recevoir de l'expérience et des conseils à tout moment.

    SA-GE Burkina, pour ce que j'en sais, à l'air de chercher son rythme. A mon avis, la flexibilité pourra devenir au fil du temps, la principale force.